Un jour, le grand mystique persan Djallaleddin Rumi écoutait un joueur de rebab (un luth
afghan). Retentit l’appel à la prière. Comme le musicien allait s'interrompre, respectant la coutume qui prescrit d'arrêter toute musique lorsque s'élève le chant du muezzin,"Continue", lui fit Rumi, "ta musique est aussi une prière".
Cette anedocte fameuse ne peut faire oublier que la musique a toujours suscité la méfiance des théologiens et juriconsultes musulmans. Chants et musiques sont exclus de la liturgie de l'islam, où seuls l'appel à la prière, le prêche et la lecture du Coran peuvent résonner dans les mosquées.
Contournant la rigueur du dogme, des confréries soufis, imprégnées de ferveur mystique et de poésie, donnèrent naissance à de beaux répertoires de chants et de musiques sacrés. La confrérie Mevleviya, fondée par Djallaleddin Rumi au XIII ème siècle, célèbre pour la danse de ses derviches tourneurs, accorde une place éminente à la musique et au chant dans ses rituels.
Extrait sur Spotify : Hay Zikr – ( Extrait du CD : La Danse Cosmique des Derviches
Tourneurs- Niyaz Ayin )
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