Carnet de notes

Yoshikazu Iwamoto : Shingetsu (La lune du coeur)

Février 2025

Le souffle du silence

Venu de Chine, le bouddhisme pénètre au Japon au VIème siècle. Dans ce nouveau contexte, le chant liturgique du bouddhisme chinois, – le fanbaï – , qui englobe la récitation des sutras, l'exécution d'hymnes avec orchestre, des incantations psalmodiées, accompagnées parfois de percussions, va se "nipponiser", en intégrant des formes de psalmodies, des chants et des instruments autochtones, pour devenir le shomyo. L'un de ces instruments fut la flûte de bambou shakuhachi.

Le bouddhisme Zen, la forme la plus connue du bouddhisme japonais, pratique une méditation tournée vers le silence et la vacuité, à travers la maîtrise du souffle, qui sont autant d'éléments fondamentaux sur lesquels reposent la technique et l'esthétique du shakuhachi. Les principaux détenteurs du répertoire de cet instrument furent, durant des siècles, les moines itinérants de la confrérie bouddhiste Fuke, les komusos, qui l'utilisaient comme instrument de méditation.

De ces époques anciennes date un répertoire de pièces rituelles, appelé honkyoku, que de grands maîtres de shakuhachi donnent aussi de nos jours dans les salles de concerts.

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